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Wednesday, September 16, 2009

Zen Liberté intérieure



Le corpus du Zhang-zhung Nyan-gyud contient des instructions pratiques destinées aux adeptes du Dzogchen. Néanmoins, le mysticisme tibétain et son langage pompeux nuisent souvent à l’efficacité des textes.

Les maîtres chinois de l’école Ch’an (Zen) s’expriment plus simplement et sans allusion à des concepts religieux, magiques ou ésotériques qui obsèdent littéralement les lamas tibétains.

Les textes présentés dans le livre de Thomas Cleary, "Zen, Liberté intérieure", offrent un point de vue tout à fait nouveau du Bouddhisme zen et surprendront peut-être certains lecteurs. Ils contrastent avec l'image habituelle que l'on se fait du Zen rattaché à une tradition monastique sévère et profondément enracinée dans la culture de l'Asie. Ici, se révèle un Zen remarquablement souple qui transcende toutes les frontières culturelles et peut s'adapter aux besoins individuels contemporains. Par nature, l'essence du Zen n'appartient à aucune culture, à aucune philosophie. L'unique exigence de sa pratique est la conscience, indépendante d'une connaissance du Bouddhisme zen et de la culture de l'Asie. L'essence du Zen s'applique directement à la relation entre l'esprit et la culture quelle que soit la culture, c'est pourquoi le Zen est directement lié à l'expérience du monde et à la manière de vivre. Extraits d'œuvres de grands maîtres zen chinois des dynasties Tang et Song, ces textes représentent les formes les plus directes et les plus ouvertes d'enseignement de tout le canon zen et conduisent à un véritable savoir pratique de libération. A leur suite, Thomas Cleary propose une courte étude de l'arrière-plan historique et culturel de l'histoire du zen chinois.

Saturday, June 13, 2009

Le chant du dragon ou le persiflage du fripon



Dans un post de bouddh@nar, un commentaire émanant d’un nouveau forum attise ma curiosité. Dans ce forum, la rubrique consacrée au bouddhisme est assez conventionnelle, elle reprend de nombreux lieux communs. Mais une vidéo, intitulée : « Le chant du dragon », me fait espérer une découverte plus intéressante.

Cette vidéo fait l’apologie d’un disciple du sulfureux Deshimaru, personnage alcoolique et colérique qui a conforté le zen dans le courant contre-initiatique qui s’exprimait sans complexe au Japon depuis la dernière période guerrière de l’histoire du pays (1868 – 1945).

Le disciple de Deshimaru se nomme Stéphane Thibaut. Son nom religieux est Kosen, le « grand sage ». Il est évident qu’il s’agit d’une vidéo de propagande pour de naïfs masochistes; ils acceptent de se laisser frapper avec un bâton, le Kyosaku. Le réalisateur est le « grand sage » lui-même, il pérore comme un gourou de deuxième classe… La vidéo ne présente aucun intérêt, Thibaut révèle, avec la gouaille particulière des aventuriers (1), son périple qui l’a conduit de concierge d’immeuble au rang de maître zen. Mais à un moment, le véritable maître du sangha se manifeste, c’est le démon de la haine. En effet, le « grand sage » dit :
- « Une personne qui dérange ça (la pratique)… avec son histoire personnelle… Je suis prêt à le tuer… C’est la seule règle que je connaisse de compassion. »
voir dès la 4ème minute de la vidéo :

http://video.google.fr/videoplay?docid=-6667617622397366826&ei=DlUzSsqFGoTs-AbI35G3CQ&q=le+chant+du+dragon&hl=fr


Il est malaisé de retrouver sur Internet les critiques du Zen et de l’AZI, l’Association Zen Internationale. Elles sont rapidement ensevelies sous une avalanche de propagande bouddhiste. Le courant contre-initiatique contrôle la plupart des organisations néo-bouddhistes zénistes, tantriques et autres. Il est prudent d’éviter de fréquenter ces groupes où il est difficile d’échapper à des influences pernicieuses.

Le Zen n’a plus rien de commun avec l’ancien Ch’an chinois. Heureusement, il existe encore de bonnes traductions de vieux textes qui permettent de découvrir le véritable Ch’an devenu le Zen au Japon.

http://www.darkzen.com/Articles/togodos-fr.htm



(1) D’après le Lingä Purânä : « Des aventuriers prendront l’apparence de moines avec la tête rasée et des vêtements orangés, des chapelets autour du cou. […] Des gens non qualifiés passeront pour des experts en matière de morale et de religion ».

Signification de la photo : La musculation féminine fait apparaître la repoussante virago. De même, le grotesque trahit toujours la parodie spirituelle.


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